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Le Domia Abr Wyrda est un ouvrage écrit par Heslant le Moine racontant l'histoire complète de l'Alagaësia. Pour l'instant, le livre raconte les événements qui se sont produits de 0 A.C. (Après la Création) jusqu'à 7982 A.C.; soit quatre-ving-deux ans après la Chute des Dragonniers.

Histoire

Lorsque ce livre a été publié, l'Empire de Broddring le qualifia de « blasphème » et le roi ordonna l'exécution de Heslant, qui fut brûlé. Les exemplaires sont donc rares, car ils ont pratiquement tous été détruit par Galbatorix.

Contenu

En 2006, une édition du deuxième livre L'Aîné est sortie en version originale avec un extrait du Domia Abr Wyrda.

« ...et je suppose que je devrais apporter un résumé du contenu suivant, avant de me lancer dans ses détails ; afin que le lecteur puisse décider à l'avance, si c'est le genre de rédaction qu'il aime lire, de crainte qu'il se trouve lui-même soudainement engloutis dans les obscures et complexes chemins de la politique des nains, et que seulement par la suite, il réalise que, non, il aurait préféré lire une ballade ou une collection de poèmes pour apaiser son estomac après un dîner particulièrement copieux dans sa salle à manger.

Domia Abr Wyrda est le travail de ma vie : une histoire complète du monde de l'Alagaësia, commençant par ses plus anciens mythes et légendes, à travers les millénaires passés jusqu'au présent. Dans ce livre, je détaille les origines et les cultures de chacune des races connues, incluant les nains et les elfes, que je suis allé chercher dans leurs lieux secrets. J'espère que ce livre servira de pont entre le passé et le futur, gardant ainsi un véritable compte rendu des évènements, qui sinon seraient perdus dans la confusion qui a suivit la Chute des Dragonniers et les ténèbres du règne de Galbatorix.

Avant même que je continue ce résumé, il me semble sage de marquer une pause et d'expliquer le sens d'Alagaësia, pour ainsi définir la nature exacte de mon sujet et, avec un peu de chance, éviter les confusions inutiles dans les prochains chapitres. Le mot en lui-même est d'origine elfique et signifie « terre fertile ». Les nains et les urgals possèdent évidemment leurs propres appellations pour ce pays, mais nous, les humains, choisissons d'adopter le titre des elfes et avec de bonne raison.

Les dieux ont bénis notre pays avec d'immenses quantités de terres cultivables : bois, fer, or, pierres précieuses et d'autres, tout ce dont un royaume prospère a besoin pour se développer. Concernant les limites de l'Alagaësia, elles sont communément identifiées comme suit : commençant au rivage de la mer de l'Ouest et s'étendant à l'est jusqu'à l'extrême côté du Du Weldenvarden et des Montagnes des Beors; et se prolongeant sur le territoire entre l'extrême sud du Surda et le rivage nord de l'île de Vroengard.

Peu d'endroits sont connus au-delà de ces lieux vastes et variés. Pendant mes décennies de recherche, j'ai appris que les Dragonniers avaient instauré un vaste programme d'exploration, volant vers les étendus les plus lointaines de terre et d'eau. Certaines de leurs découvertes étaient déjà familières aux elfes, qui ont préservés des cartes et des traditions décrivant le continent d'où ils émigrèrent; mais le reste était et l'est encore un territoire inexploré.

Malheureusement, Galbatorix brûlât les grandes librairies de Dorú Areaba et Ilirea, mais il les a peut être pillés avant pour sa collection personnelle. Cet acte est compté comme l'un des plus odieux crimes de l'histoire; c'est impossible de calculer la quantité de pertes. Du jour au lendemain, Galbatorix expédia pratiquement tous les écrits d'humains soit aux flammes, soit à l'impénétrable lieux, où il garde ses trésors. Il détruisit les uniques copies d'innombrables jeux, histoires, théories de mathématiques, livres d'anciens sortilèges et encore d'autres documents uniques; et nous devons considérer que ce qui était contenus dans leurs pages sera à jamais récupérable. Par la suite, notre race s'est diminuée.

De la sagesse des Dragonniers, il ne reste que des fragments, des références secrètes s'éparpillèrent partout comme paille au vent : des rouleaux de nains et des anciennes réserves de connaissances elfiques. Ces impénétrables tessons de vérité apportent dans l'ensemble rien, mis à part frustration à quelqu'un qui les étudie et connaît mal le manuscrit d'origine, mais ce qui peut être glané semble indiquer qu'alors que les humains existent quelque part à l'extérieur de l'Alagaësia (et les urgals aussi, car ce sont des créatures robustes) les elfes et les nains n'existent nulle part ailleurs.

Un lecteur instruit demanderait : Et concernant les dragons ? Malgré les histoires romanesques propagées à travers l'Empire, à intervalles régulières, par des individus suffisamment audacieux pour aller braver notre sombre roi (une périlleuse tentative au mieux). Je ne crois pas que des Skulblaka aient échappés à Galbatorix et ses parjures. Les dragons se parlaient l'un l'autre par la force de leurs esprits, ainsi quand Galbatorix commença à les tuer, tous les dragons du monde se seraient alors précipités pour le vaincre et, en faisant cela, garantir leurs morts.

Depuis que Galbatorix pris son poste, chaque royaume consacra ses ressources à la guerre. Ils ne peuvent pas se passer d'hommes et de navires pour les voyages de durée indéterminée dirigés au sud, devant les intimidantes montagnes des Beors; au nord, où il fait de plus en plus froid, jusqu'à ce que l'océan et la terre s'ensevelissent sous une écrasante carcasse de glace qui ne fond même pas en été ; ou à l'est et à l'ouest, à travers des étendus presque sans fin de vagues salées et à destination de plaines sans herbes.

Domia Abr Wyrda commence par un compte rendu des nains qui, avec les dragons, sont les premiers habitants de l'Alagaësia (par soucis de simplicité, les dates sont données dans le calendrier des nains, comme c'est le seul point de repère des années, qui inclus tout ce qui est connus de l'histoire). Ainsi, il y a près de huit millénaires, ou 0 A.C. (Après Création), les nains croient que leur dieu Helzvog insuffla la vie à l'intérieur des premiers membres de leur race.

Avec une génération après 0 A.C., le climat dans les plaines, où les nains vivaient, subit un brusque changement, transformant les plaines en ce que nous connaissons désormais comme le désert du Hadarac, et ainsi obligeant les nains à migrer dans les montagnes des Beors pour parer la famine. Ensuite, leur premier roi, Korgan, découvrit la montagne creuse de Farthen Dûr, qui a habité Tronjheim, leur capitale depuis.

De ce moment jusqu'en 5217 A.C., les nains s'occupaient en creusant et en minant, en faisant des guerres périodiques entre leurs clans, en construisant leurs villes monumentales, qui sont l'incarnation de l'architecture parfaire, et en accumulant un impressionnant corps de mathématiques, d'astronomie, d'astrologie, de métallurgie, de chimie, de botanique et d'autres domaines de physique dont désormais nous sommes, pour la plupart, ignorants. Bien que les nains possédaient une connaissance limitée concernant le fonctionnement de la magie, ce n'est que lorsque les elfes leur présentèrent l'ancien langage qu'ils commencèrent à la maîtriser.

Pendant cette première ère, les dragons ne faisaient pas que manger et se reproduire. Les Chroniques d'Ingothold racontent que les vers de feu géants se rassemblaient au cœur du désert du Hadarac, vu que la chaleur y était à leur goût, mais ils nichaient aussi dans la Crête et dans les montagnes des Beors, où ils semblaient avoir pris un plaisir particulier à persécuter les nains. Personne ne découvrit de preuves pour affirmer que les dragons développèrent une culture ou un langage propre, en dépit de leur intelligence évidente. C'est possible qu'ils acquirent seulement ces attributs après qu'ils soient devenus liés aux elfes et aux humains.

La situation persista jusqu'en 5217 A.C., quand les elfes arrivèrent en Alagaësia, à l'endroit où désormais se trouve Teirm. D'où venaient les elfes et pourquoi ? Ils diront seulement que leur patrie s'appelait Alalëa (un mot très rare dans l'ancien langage, qui a plusieurs sens, le plus probable ici serait « un rêve mélancolique de grande beauté ») et ils partirent de cet endroit pour échapper aux conséquences de terribles erreurs.

Quelque soit la raison, les elfes commirent bientôt une autre erreur quand, en 5291 A.C., s'étant établis en Alagaësia, ils chassèrent et tuèrent un dragon, ne pensant à rien, sauf que c'étaient des bêtes (depuis les elfes ont plus jamais mangé de viande). La guerre qui s'en suivit, fût si cruelle, qu'elle menaça de conduire ces deux races à l'extinction. Les combats cessèrent en 5296 A.C. seulement après qu'un certain elfe, Eragon, tomba par hasard sur un œuf de dragon abandonné, s'il était réellement abandonné, et déclencha l'éclosion, ensuite il voyagea parmi les dragons et les convint d'arrêter les hostilités.

Puis les älfakyn et les skulblaka s'allièrent ensemble et formèrent les Dragonniers, pour s'engager l'un l'autre et être certain que la paix nouvellement créée durera toujours et même après, ce qui fût peut être l'évènement le plus important de toute l'histoire. Durant les trois siècles suivants, il n'arriva rien de pire, mise à part deux évènements. Le premier fût l'arrivée des urgals, en Alagaësia, qui, comme les elfes, traversèrent l'est de l'autre côté de la mer.

Ils pouvaient construire des vaisseaux capables de parcourir de telles distances et de les naviguer avec précision, ce qui montre que les urgals de cette ère avaient atteint un niveau de sophistication, bien loin des brutes que nous rencontrons dans notre ère. Après le débarquement, les urgals signèrent des traitées avec les nains et les elfes et pendant deux décennies, ils s'abstinrent de provoquer leurs alliées. En fin de compte, ce fût impossible pour les urgals de tenir leur serment, car c'est une race belliqueuse; ils choisissent leur chef et déterminent leur ordre social en se basant sur des exploits de combat.

Sans batailles pour se révéler, leurs jeunes béliers, comme ils les appellent, n'avaient aucune opportunité de gagner le statut nécessaire pour avoir des femelles ou pour remplacer leurs aînés. Ces pressions et d'autres conduisirent les urgals à attaquer les nains et les elfes et à les défier par fait d'armes. Les dragonniers intervinrent rapidement, rasant les villages des urgals et exilant leurs tribus aux bords de l'Alagaësia, où ils ne présentaient plus une menace importante.

Les urgals s'installèrent le long de la Crête (particulièrement au nord, qu'ils préféraient) et aussi dans les endroits les plus sauvages des montages des Beors. De temps à autre, ils attaquaient encore les nains et les elfes, mais depuis qu'ils montrèrent que ce n'était pas plus gênant que les conflits internes entre les clans des nains, les autres races eurent tendance à les ignorer. Depuis ce moment jusqu'à la Chute des Dragonniers, la richesse des urgals diminuait, alors que celle des humains se multipliait et agrandissait leur territoire, en réduisant ainsi ce qui restait de terres pour les urgals.

Cependant avec l'arrivée de Galbatorix au pouvoir et la défaite des Dragonniers, les urgals ont été libres de retourner dans leurs repaires qu'ils n'avaient pas occupé depuis des siècles et même des millénaires. Désormais, à travers tout l'Empire, ils tourmentent de nombreuses villes, qui avaient été auparavant sauvées. Les lecteurs, à qui rien n'échappent, ont pu remarqué que, contrairement à de nombreux auteurs, je ne compare pas les urgals à des monstres. Les urgals ne sont pas plus des monstres que les nains ou les elfes.

C'est simplement dût à un malheureux défaut dans leur culture et leur tempérament que nous n'avons toujours pas joint nos forces aux leurs. « Mais » beaucoup de personnes protesteront que « ce sont des animaux. Ils nous haïssent, et n'aiment rien sauf les massacres et l'effusion de sang ! » Absurdité. Ils nous haïssent autant qu'on les hait, et les nains et les elfes représentent les autres pour eux, un statut que des siècles d'hostilité ont renforcé. C'est vrai qu'ils ont une prédilection pour les combats, mais j'ai aussi vu leurs sculptures façonnées avec soin.

Une fois, j'ai eut l'opportunité, en me cachant, de voir une mère urgal s'occuper de son petit, et je n'ai pas encore rencontré une femme humaine qui faisait preuve de plus de sollicitude à l'égard de sa progéniture que n'en faisait cette mère à l'épaisse encolure. Si nous pouvions tempérer l'habitude qu'ont les urgals de faire la guerre avec un comportement plus civilisé, ainsi nous trouverions que nos races ont beaucoup de critères en commun. De plus, je pense que la majeure partie de l'hostilité qui réside entre les urgals et les humains est le fruit de notre révolution presque universelle à l'égard de leur apparence grotesque, une particularité qui n'est certainement pas de leur faute.

Le dernier des deux évènements remarquables que j'ai mentionnés, fût la brève visite en Alagaësia en 5596 A.C. d'une vingtaine d'humains guerriers, qui naviguèrent en partant du sud et débarquèrent à proximité du Surda. Ils rencontrèrent les nains et échangèrent des présents, peut de temps après, les humains partirent. Par la suite jusqu'en 7203 A.C., peu d'évènements arrivèrent parmi les nains, les elfes et les dragons, mis à part la succession habituelle des rois, reines, poètes, dramaturges, naissances, décès, et autres détails historiques.

Ainsi j'ai fouillé cette ère dans les moindres détails et je dois avouer que j'ai trouvé ces recherches monotones, beaucoup moins d'écrire à leur sujet. Le bonheur, comme un philosophe l'a dit une fois, est une activité ennuyeuse pour observer les autres s'y livrer. Les nains et les elfes considèrent cette ère, qui pourrait commencer à la Création des Dragonniers en 5296 A.C., comme l'Âge d'Or des civilisations; lorsqu'ils atteignirent l'apogée de leur connaissance et de leur pouvoir.

Je ferais remarquer que l'équilibre remarquable de ces deux races ne fût pas que le résultat de l'influence des Dragonniers, comme Eddison tenta de le prouver dans ses Dialogues, mais était aussi le fruit de l'impressionnante longévité des nains et des elfes. Lorsque chaque génération vit pendant un siècle ou plus, cela prend plus de temps pour qu'une culture change ou assimile de nouveaux savoirs.

En 7203 A.C., le roi Palancar débarqua près de Teirm avec toute une flotte transportant sa nation toute entière. Lui et son peuple, les Broddrings, avaient traversé l'est et le nord de quelques côtes inconnues, dans le but de coloniser le Surda, cependant au moment où ils étaient sur le point d'atteindre leur destination, une rafale inattendue les renvoya en pleine mer. Lorsque Palancar réussit à voir la côte de son bateau, il se trouva confronté à un mur de montagnes pas très accueillant, La Crête, qui empêchent la plupart des navires d'entrer en Alagaësia.

Il avança, cherchant un estuaire ou un passage qui accorderait une entrée aux Broddrings – en chemin ils établirent un campement qui devint la ville de Kuasta – et finalement découvrirent Teirm, bien que la ville ne soit pas nommée ainsi par les elfes, qui à ce moment-là l'occupaient. Contrairement aux nains et aux elfes, nous savons un peu de notre propre histoire avant cela. Ce dont je suis certain est que les Broddrings fuyaient la famine et la guerre de leur pays d'origine, amenant autant d'esclaves qu'ils pouvaient. Personne ne les suivit, mis à part un seul bateau qui arriva six jours plus tard, apportant une tribu d'hommes à la peau noire, qui atteignit le Surda et forma la base de l'actuelle tribu nomade, et aussi des célèbres artisans d'Aroughs, de Dauth et d'Aberon.

Une rumeur dit aussi que quelque chose de répugnant et maléfique poursuivis les humains jusqu'en Alagaësia, une race démoniaque qui voyage dans l'ombre et pourchasse la chair de notre genre, une peur connue de tous, que les elfes nommèrent : les Ra'zacs. Je ne peux pas le confirmer ou le nier, mais la rumeur semble trop abondante pour ne pas avoir quelques fondements. Lorsque Palancar rencontra les elfes, ils lui expliquèrent quelle région était à eux, laquelle était aux nains et laquelle était aux dragons; et lui accordèrent le droit de réclamer ce qui n'était pas occupé.

Avec les Dragonniers, ils montrèrent leurs prouesses physiques et magiques. Intimidé, Palancar n'osa pas discuter avec eux – du moins pas tant que sa flotte était à leur merci – ainsi il accepta les termes. Les Broddrings ont errés pendant des années en Alagaësia avant de découvrir la vallée de Palancar - comme il fallait l'appeler - et décidèrent d'en faire leur royaume. Après la victoire de Palancar contre les Urgals et la fondation de ce qui est aujourd'hui Therinsford, son orgueil est devenu si énorme qu'il pensait défier les elfes de la région située entre la Crête et Du Weldenvarden.

Il est toujours déroutant de se demander pourquoi - après avoir été témoin de la puissance et de la force des Dragonniers - il a cru pouvoir triompher contre les elfes. Je suis d'accord avec Eddison, qui explique que Palancar en était au début de la démence, hypothèse confirmée par ses actions ultérieures et celles de sa famille, car la folie traverse toujours la lignée. Les guerriers de Palancar ont affrontés les elfes à trois reprises et à trois reprises les elfes les ont vaincus.

Conscients qu'il allait subir le même sort que les Urgals et qu'il ne voulait pas le partager, les nobles de Broddring ont envoyé un messager aux elfes afin de signer un traité sans que Palancar n'en soit informé. Ce dernier fut alors banni de son trône. Cependant, Palancar et sa famille ont toutefois refusé de quitter la vallée. Au lieu de le tuer, les elfes ont construit la tour d'avant-garde Edoc'sil - appelé de nos jours Ristvak'baen - pour s'assurer qu'il ne pourra plus causer de problème.

Les elfes ont eu pitié du reste de nos ancêtres et leur ont permis de vivre à Ilirea, qui avait été abandonné par les elfes pendant leur guerre avec les dragons près de deux mille ans plus tôt. Ilirea est devenue la nouvelle capitale du royaume de Broddring, qui existe encore à ce jour en tant que capitale de l'empire de Galbatorix sous un nouveau nom : Urû'baen.

La confrontation avec Palancar - qui coûtait beaucoup plus cher aux humains qu’aux elfes - a convaincu le chef des Dragonnier de l'époque, Anurin, de modifier le pacte magique des elfes avec les dragons pour y inclure les humains. Anurin a reconnu, en tant que race, que les humains sont plus robustes que les elfes et que nous nous reproduisons plus vite que les nains. Il est donc inévitable que nous proliférerons tôt au tard en Alagaësia. Avant que ce jour n'arrive, il voulait souder notre espèce - en utilisant un flux de sortilèges, de serments et de commerce - afin d'empêcher selon lui une guerre pour la domination du continent.

La décision d'Anurin a susciter une grande controverse parmi les elfes. Ce dernier décida de partir avec ses Dragonniers du royaume des elfes pour aller s'installer sur l'île de Vroengard, où ils construisirent leur Dorú Areaba. Il existe de nombreuses raisons à cela, mais la principale était, et je cite ici ma propre traduction du discours d'Anurin : "Puisque les Dragonniers sont maintenant responsables de la protection, du bien-être de trois espèces - même si les nains insistent encore pour se protéger - et de la préservation de leurs connaissances combinées, j'ai estimé qu'il était inapproprié pour un groupe quelconque de nous contrôler. Nous devions être impartiaux si notre autorité doit être respectée par les dragons, les elfes et les humains".

De nobles intentions, certes, mais entachées d'une faiblesse : sans surveillance, personne ne saurait signaler les erreurs et les indulgences des Dragonniers. Pendant six siècles et demi, nous, les humains, avons construit nos villages, nos villes et nos cités, toujours plus complaisants avec notre enveloppe de sécurité. Nous étions contents de travailler nos champs, nos magasins et de commercer avec les nains et les elfes, sans nous arrêter de penser que notre plus grande menace résidait parmi ceux qui avaient juré de nous protéger.

C'est ainsi qu'en 7867 A.C., un garçon nommé Galbatorix naquit dans la province d'Inzilbêth. Il est devenu un Dragonnier et a montré de grandes promesses, mais dans sa dix-neuvième année, un groupe d'Urgals a tué son dragon. La perte a rendu le jeune Dragonnier fou. Après qu'un second dragon lui est été refusé, il tua deux Dragonniers avant de s'enfuir dans le désert où il y resta pendant sept ans. À la fin de cette période, il rencontra Morzan, qui devint le premier des Treize Parjures.

Morzan aida Galbatorix à voler un autre dragon, puis les deux se sont cachés jusqu'à ce que le nouveau dragon de Galbatorix, Shruikan, ait grandi et que Morzan ait appris tous les sombres secrets de magie de son maître. Galbatorix et Morzan se sont révélés pendant l'hiver en 7896 A.C. Au solstice de printemps en 7900 A.C., Vrael était mort, Vroengard et Ilirea avaient été saccagés, les elfes et les nains avaient été contraints de se retirer dans leurs anciens lieux sûrs, et les Dragonniers - la fierté des humains, des elfes et des dragons - avaient presque été exterminés.

Nous sommes maintenant en 7982 A.C. et Galbatorix est toujours roi, les nains et les elfes ne sortent plus de leurs grottes et de leurs forêts, et nous n'avons aucun espoir qu'un mortel puisse rivaliser avec le pouvoir de Galbatorix pour le faire tomber de son trône.

C'est donc cette histoire que j'ai l'intention de raconter intégralement dans les pages suivantes. Il est peut-être juste de penser que je peux compresser huit millénaires en un seul livre...et pourtant je dois essayer. Nous ne pouvons pas permettre que cette connaissance soit perdue, peu importe la dureté de notre vie. Je sais que si nous trouvons un jour les moyens de renverser Galbatorix, cela ne pourra se faire qu'en nous souvenant des actes de nos ancêtres et en évitant leurs erreurs passés. »

Anecdote

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